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ACV comparative ADEME 2010

 

 

En 2010 Une nouvelle étude ADEME (*) démontre l’avantage environnemental considérable des emballages légers en bois, les cagettes, sur les autres matériaux d’emballage dans le créneau des fruits et légumes. Elle confirme les études précédentes et montre que la combinaison « matériau renouvelable + production locale + process industriels peu gourmands en énergie + valorisation matière ou énergie » est bel et bien l’équation gagnante pour l’économie durable. Les professionnels de l’emballage léger en bois souhaitent que ces conclusions fassent évoluer les mentalités et accélèrent la sortie de l’économie basée sur les ressources fossiles. Elles confirment une fois encore l'avantage environnemental du matériau bois sur le plastique.

 

Cette nouvelle étude diligentée par l’ADEME dans le cadre du Grenelle de l’environnement a reçu le nom de : « EMBALLAGES INDUSTRIELS : EVALUATION ENVIRONNEMENTALE, ECONOMIQUE ET SOCIALE DE L’INTERET COMPARE ENTRE REUTILISATION ET USAGE UNIQUE. »

 

Un des segments étudiés concerne les fruits et légumes centre ville et compare les matériaux plastiques (retournable), bois et carton (mono rotation).

 

L’étude confirme de façon magistrale les avantages du bois pour tous les impacts majeurs sur l’environnement :

 

Le graphique correspondant à l’indicateur « effet de serre » est présenté ci-dessous. Ce nuage de points représente les comparaisons plastique/bois en faisant varier les paramètres d’étude.

 

 

 

 

Il faut comprendre que tous les points qui se trouveraient au dessus de la ligne horizontale noire du haut représenteraient des situations plus favorables au plastique qu’au bois : vous remarquerez qu’il n’y a aucune situation où le plastique est plus favorable (aucun point au dessus de 0), quelque soit le nombre des rotations des emballages réutilisables en plastique.

 

En résumé, le système de cagettes bois est systématiquement plus favorable que le système de bacs plastiques réutilisables. Et ceci est vrai pour la majorité des indicateurs.

 

Citons le rapport « Sur l’indicateur effet de serre, le système de cageots bois est plus favorable que le système de bacs plastiques réutilisables pour l’ensemble des plages de valeurs considérées dans l’étude :

 

  • La production du bois à des impacts limités en termes de process (abattage, débardage, sciage, …) et le bois utilisé a capté une quantité importante de carbone.

 

  • Le cycle de vie des bacs plastiques réutilisables est émetteur de gaz à effet de serre (G.E.S.) pour les process de collecte et relocalisation.

 

L’ordre de grandeur du différentiel dépend en particulier du transport de mise à disposition des bacs en plastique. » (Ademe Etude 2010 p 29)

 

Tout est dit ! En conséquence, dès qu’un choix du matériau d’emballage est possible, le bois est celui qu’il conviendrait d’utiliser systématiquement dans une démarche de développement durable. Les conclusions de l’étude devraient inviter les utilisateurs d’emballages à privilégier ce matériau chaque fois que l’occasion se présente.

 

Ces conclusions sont confirmées par quelques remarques supplémentaires :

 

  • La cagette en bois est majoritairement issue d'une ressource locale et renouvelable: LE PEUPLIER FRANCAIS

 

  • En cas d’abandon, toujours regrettable, d’un emballage, le bois se biodégrade et la nature retourne à la nature ; dans le cas du plastique, celui-ci se décompose en micro particules polluantes sources de dégâts considérables dans les océans.

 

  • Si demain l'emballage bois reprenait la place qu'il n'aurait jamais du perdre, il représenterait aussi un excellent gisement de bois sec pour la bioénergie.

 

C'est cela le développement durable : ressource locale renouvelable, transformée localement, utilisée localement, recyclée localement, sans déchets ultimes.

 


Qu’en pensent nos interlocuteurs ?

 

Nos amis les producteurs de produits naturels, fruits et légumes en tête

 

Ils demandent la liberté de choix des emballages, et nous nous associons à 100% à leur démarche : un producteur doit pouvoir choisir en concertation avec les interlocuteurs de la chaîne d’approvisionnement, le bon emballage, celui qui protège, transporte, conserve, pour éviter toute détérioration du produit, tout litige, tout retour de marchandise. Et beaucoup de producteurs choisiraient le bois s’ils en avaient la liberté.

 

Nos amis de la grande distribution

 

Certaines enseignes de la grande distribution (GD) ont voulu faire croire depuis plusieurs années que l'usage de la cagette plastique est la meilleure solution du point de vue environnemental, pour le conditionnement des fruits et légumes.

 

En 2008, voulant une nouvelle fois prouver son intérêt écologique, la profession du bois fait le bilan carbone de la cagette bois, il s’avère que l’empreinte carbone d’un emballage léger en bois sortie usine est tout simplement bien meilleur que celle de tous les autres matériaux. (10 fois meilleur que le carton, 40 fois meilleur que la moyenne des plastiques)

 

Les emballages légers en bois représentent encore 10 000 emplois directs ou indirects en régions et bien sûr la préservation et la protection de nombreux produits de consommation courante.

 

Mais… malgré toutes ses faiblesses, le bac plastique réutilisable gagne des parts de marché.

 

 

Qu’en conclure ?

 

  • Nous avançons trop lentement vers la seule vraie hiérarchie qui tienne en terme d’environnement :
  1. D’abord les emballages issus de matériau renouvelable et géré durablement  et économes en énergie (ex : bois)
  2. Emballages issus de matériau renouvelable et gourmand en énergie (ex : carton)
  3. Emballages issus de matériau non renouvelable (ex. ress. fossiles) et optimisé et attente de substitution (ex : plastique)
  4. Emballages issus de matériau non renouvelable et en plus gaspillé.

 

Seule la solution a) est totalement pérenne.


  • Le lecteur sera certainement sensible à nos arguments pour promouvoir une industrie locale non délocalisable mais fragile en raison de décisions court-termistes peu cohérentes avec les virages environnementaux indispensables et urgents. Il est temps de sortir de la culture « fossile », dont chacun commence enfin à reconnaître les impacts négatifs sur l’environnement et la santé.